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Aller simple - En marche pour la simplicité

26 octobre 2010

Pourquoi aller simple?

Ambitieux selon certains, complètement cinglé pour d'autres, mon projet de marche pour la simplicité laisse peu de gens indifférents. Pourtant, je n'ai nulle intention de provoquer ou d'impressionner qui que ce soit. Ce voyage, je le fais d’abord pour moi, avec l’expectative d’un jour pouvoir faire profiter à d’autres ce que j’y ai acquis.

Un désir soudain, un peu comme une révélation, est à l’origine du projet, et ce n’est qu’après coup que les motifs concrets et lucides sont apparus, d’abord généraux et peu nombreux, puis de plus en plus pointus et abondants.

Quand je tente d’expliquer mon projet à quelqu’un, seule une petite partie de ces trop nombreuses raisons de partir me viennent en tête. Voici donc une liste de celles dont je me souviens, liste qui continuera de s’allonger jusqu'au jour de mon départ, et peut-être même au-delà.


*Simplifier ma vie

*Me donner le coup de pied au cul dont j’ai besoin pour commencer à vivre vraiment selon mes valeurs et convictions

*Me libérer et protester contre le mode de vie qui nous est dicté par la société de consommation

*Prouver aux autres et à moi-même qu’il est possible de vivre avec peu et d’en être pleinement satisfaits

*Montrer que la solidarité humaine existe partout sur la planète et qu’elle constitue notre meilleure source de sécurité

*Recueillir des connaissances et m’inspirer pour l’organisation de communautés écologiques et autosuffisantes

*Démontrer qu’on peut vivre « en marge » du système

*Combattre la peur du ridicule et de l’opinion des autres qui m’habite

*Prendre le temps de réaliser des projets et pratiquer des activités qui me tiennent à cœur, comme la musique, l’écriture, la méditation, le yoga, le jeûne

*Servir d’exemple et inspirer ceux qui sont attirés par la simplicité, mais qui n’osent pas se jeter à l’eau

*Apprendre à vivre en couple à long terme, approfondir ma relation avec Méli, construire les fondations de notre future famille

*Faire fondre mes préjugés, développer ma compassion et ma compréhension à l’égard de la souffrance des autres

*Faire de ma vie une œuvre

*Témoigner de ma reconnaissance envers la vie que je considère comme un cadeau qui nous a été offert

*Apprendre à prendre mon temps et à vivre pleinement chaque journée

*Prendre le recul nécessaire pour réfléchir sur le rôle, les obligations et les responsabilités de l’humain envers les autres humains, mais aussi envers le reste de la Nature.

*Améliorer ma discipline personnelle

 

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26 octobre 2010

Réflexions sur le végétarisme : le sort des animaux

J'ai écrit ces lignes après avoir visionné le film documentaire Earthlings qui traite du sort des animaux dont l'on se sert pour se nourrir, se vêtir ou se divertir.


De quel droit nous, les êtres humains, qui sommes des animaux au même titre que la perruche ou l'éléphant de mer, nous prenons possession de la vie d'autres êtres vivants sous prétexte que nous en sommes capables?

Chacun sais que sa boulette de steak haché a d'abord été une vache qui a fort probablement vécu entassée dans une étable commerciale, mal nourrie et bourrée d'hormones, gardée entre quatre murs sans pouvoir faire d'exercice, debout dans ses propres excréments et ceux de ses trop proches voisines, pour finir tuée de façon plus ou moins douce puis charcutée en t-bones et en filets mignons. Tout le monde ou presque le sais, celui qui mange la boulette autant que ceux qui ont participé à la transformation de la vache en boulette. Chacun le sait, mais personne n'y pense en mastiquant et en avalant une bouchée de vache. Les électrochocs et les castrations à froid ne nous viennent pas en tête en mordant dans une côte-levée.

Nous sommes tous et chacun, à divers degrés, complices de traitements contre nature. Par ce que nous mangeons et portons, par les médicaments que nous nous administrons, par les cosmétiques dont nous nous fardons, par les divertissements dont nous nous amusons, nous en sommes complices, mais nous ne voulons pas l'admettre, et encore moins le voir.

Mais c'est à mon avis un réflexe humain normal de continuer à profiter des choses dont on connait les impacts négatifs tant et aussi longtemps qu'on n'en a pas été directement témoins.

Ce qui me dépasse un peu plus, c'est de savoir que toutes ces personnes qui maltraitent d'innocentes créatures au nom du profit, de la science ou du divertissement le font sans aucun scrupule et parfois avec une répugnante cruauté. Mais j'imagine qu'il s'agit encore là d'un comportement normal puisqu'il est pratiqué à l'échelle mondiale par des millions de gens, et que faire souffrir d'autres êtres vivants, humains compris, est une pratique courante depuis des siècles.

Je trouve qu'il y a de forts parallèles à faire entre la façon dont on traite les animaux, ces être soit disant inférieurs, et certains évènements ou phénomènes de l'histoire comme l'holocauste, le génocide du Rwanda, l'Apartheid ou l'esclavage. L'Homme parvient facilement à un détachement total lorsqu'il s'agit de maltraiter quelqu'un d'autre pour son propre profit (ou pour sa survie).

Mais en toute connaissance de cause, où se situe la limite de l'acceptable quant à la consommation de produits d'origine animale? Faut-il en venir à bannir complètement l'élevage ou même la chasse et la pêche?

Chacun à droit à son opinion, mais la mienne est plutôt catégorique pour tout ce qui est production industrielle. La chasse non sportive, dans l'unique but de nourrir sa famille et ses proches est à mon avis acceptable, dans la mesure où c'est fait dans le respect de l'animal chassé (en lui infligeant le moins de souffrance possible et en utilisant des moyens loyaux pour le chasser). Pour ce qui est de l'élevage, je ne suis pas totalement contre le fait de posséder une vache ou une chèvre pour leur lait, des poules pour leurs oeufs ou un mouton pour sa laine, à la condition de leur rendre la vie agréable et la plus fidèle possible à celle qu'ils auraient eu en liberté, pour qu'ils ne soient pas plus malheureux que s'ils étaient nés dans la nature. Sans vouloir être fleur bleue, je suis d'avis que l'on doive être constamment reconnaissants pour ce que nos bêtes nous apportent et les aimer au même titre que des membres de notre famille. Et les laisser mourir dignement et naturellement.

J'ai toutefois une réticence en ce qui concerne l'élevage pour la viande. Créer une vie et en prévoir la fin simplement pour se nourrir alors que d'autres moyens existent va selon moi à l'encontre de la Nature.

Selon moi, malgré l'ampleur du problème, la tyrannie tire toutefois à sa fin. De plus en plus de gens prennent conscience de l'aberration des traitements infligés aux animaux et si cela ne suffit pas à arrêter le massacre à temps, c'est la Nature qui s'en chargera. Ça ne se fera peut-être pas au cours de cette décennie, ni même de ce siècle, mais en comparaison avec l'âge de l'humanité, ce cirque n'en n'a plus pour très longtemps. Chaque civilisation qui a poussé un peu trop loin les limites de l'excès s'est vu naturellement anéantie, et je crois que la Terre va bientôt remettre un peu d'ordre dans ce non-sens. Et c'est malheureusement l'Homme qui risque d'en souffrir le plus. On récolte ce que l'on sème...

26 octobre 2010

Extrait de La Voie de la simplicité, de Mark A. Burch

Ce texte exprime bien ce qu'Aller simple représente pour moi...

« L'image de la semence appelée à se développer n'est qu'une façon d'illustrer le mouvement perpétuel qui caractérise la vie. Celle-ci suit sa propre trajectoire, qui varie d'un individu à l'autre. La semence que nous portons nous "incite" à nous épanouir grâce à ce que Progoff appelle des "oeuvres" spécifiques. Parfois, celles-ci prennent d'abord la forme de vagues désirs intuitifs, de fantasmes semi-conscients ou d'images qui nous apparaissent en rêve. Parfois, elles s'imposent à notre esprit totalement conscient avec la force d'une "révélation". Ces tâches, ces visions ou ces projets suscitent en nous une attention passionnée, un engagement profond et une envie de nous y consacrer inconditionnellement.

Ces oeuvres peuvent prendre diverses formes: une oeuvre visuelle ou musicale, un livre, un projet de vie comme l'éducation d'un enfant, la création d'un chez-soi ou la culture d'un jardin. La différence entre une "oeuvre" et un "job", c'est que l'oeuvre porte en elle une charge de passion, une valeur intrinsèque. Si nous ignorons ses appels et renonçons à lui donner vie, nous avons le sentiment de nous renier et de nous trahir: nous vivons sans enthousiasme, parlons sans conviction, donnons sans élan, travaillons sans plaisir. Notre oeuvre est une manifestation de la force de vie qui nous habite. Elle exprime à la fois notre parcours personnel et notre contribution à la grande toile de la vie. »

26 octobre 2010

Aller simple : le commencement

La simplicité, c’est plus facile à dire qu’à pratiquer! C’est pourtant la meilleure réponse à nos questions, le remède le plus efficace contre tous les maux qui nous accablent.

Je vise à appliquer la simplicité à toutes les sphères de ma vie, entre autres dans le but de vivre en harmonie et en équilibre avec la Nature en diminuant autant que faire se peut ma participation au mouvement sans cesse grandissant de la consommation de masse. Je souhaite que ma présence sur Terre ne soit un fardeau pour rien ni personne, fardeau que je considérerai être pour des milliards d’êtres vivants tant et aussi longtemps que je suivrai le mode de vie qui nous est imposé dans nos sociétés surdéveloppées.

Afin de m’aider à me défaire de mes habitudes malsaines, j’ai décidé d’entreprendre un projet qui me forcera à ne posséder que le strict minimum et ce, pendant plusieurs années. Dans peu de temps, je partirai pour un long voyage dont le trajet en soi sera tout aussi important que la destination, voire même plus. L’Inde est le point d’arrivée que je vise, en grande partie parce que c’est la Terre de deux de mes plus grandes inspirations : Tenzin Gyatso, 14ème Dalai Lama, ainsi que le Mahatma Gandhi. Ces deux légendes humaines représentent pour moi la personnification à la fois de la simplicité, mais aussi de la lutte pacifiste pour la justice et la vérité.

L’Inde, donc, est l’endroit où je souhaite me rendre. Mais comment y aller de façon la plus en accord avec mes aspirations simplicitaires? En marchant, évidemment!

La marche possède à mon avis des avantages qui disqualifient tout autre moyen de transport. En plus d’être on ne peut plus écologique, la marche possède des vertus à la fois apaisantes et tonifiantes. Et c’est seulement en marchant que l’on peut pleinement vivre chaque mètre du parcours. Les rencontres en sont d’autant plus favorisées, rencontres sur lesquelles dépendra une bonne partie de mon hébergement, de mon alimentation et, surtout, de mon apprentissage. Ces rencontres sont le voyage. À ce sujet, je tiens à remercier Sonia et Alexandre Poussin* pour m’avoir ouvert les yeux sur cette façon de voyager, la première et la plus authentique. Par ailleurs, j’ai aussi choisi la marche parce qu’elle symbolise le nomadisme, mode de vie le plus en harmonie avec la Nature. Entendons nous, je n’espère pas que les 7 milliards d’humains sur Terre se convertissent au nomadisme, mais j’estime tout de même que la sédentarisation de l’Homme fut le début de sa fin probable.

« Et comment comptes-tu traverser l’océan? » me demanderez-vous. De toute évidence, pas à pied. La façon la plus « simple » que j’ai trouvée, tout en étant réaliste, est de le faire en voilier, en offrant mon aide comme équipier, cuisinier ou autre, à un équipage expérimenté. Le véritable début de la marche sera donc déterminé par le point d’arrivée du bateau de l’autre côté de l’Atlantique.

Ce long périple, qui s’étalera sans doute sur quelques années, je ne le ferai pas seul. J’ai eu la chance de rencontrer l’an dernier une personne qui partage avec moi plusieurs valeurs fondamentales et qui possède une conception de la vie très semblable à la mienne. Méli me guide maintenant et depuis plus d’un an à travers mon cheminement personnel, de la même façon que je le fais pour elle. Nous nous complétons et nous comprenons de telle sorte que nous sommes devenus l’un pour l’autre une sorte de seconde conscience, comme un petit ange qui flotte au dessus de l’épaule pour prodiguer de sages conseils. Après que l’on se soit fréquenté quelques mois à peine, elle a pris la décision de m’accompagner dans mon projet, acceptant tout ce que cela implique comme conséquences sur ses plans de vie. Évidemment, elle ne fera pas que « me suivre », elle a ses propres raisons de faire tout ce chemin à mes côtés, et je lui laisserai le soin de vous les partager. Mais même si nous avons chacun des objectifs distincts, je sais que nous contribuerons mutuellement à faire progresser l’autre dans ses aspirations.

Je vous invite donc à nous suivre dans notre périple via nos textes, dont on ne peut toutefois pas prédire la fréquence pour l’instant. Ouvrez grand votre esprit, mettez toutes vos idées préconçues de côté et imaginez-vous en train de marcher avec nous, à ne rien posséder d’autre que le moment présent...



* Voir Africa trek I et II, récits de leur traversée de l’Afrique, du sud vers le nord, en trois ans. www.africatrek.com

 

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